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Tourisme

Histoire de Beynac-et-Cazenac

Les premières traces réelles d’habitation de ce monticule surplombant la rivière, sont celles d’un village protohistorique découvert au sud des remparts du château. Des restes de torchis de cabanes et de nombreuses poteries ont été datés du Bronze final (8ème siècle av. J.C.). Cette longue présence humaine confirme le goût des premiers agriculteurs-éleveurs pour les sites élevés, aisément défendables et bénéficiant d’un bon ensoleillement.

Ce site est le témoin réel d’une véritable organisation communautaire qui donne naissance au bourg de Beynac.

Dès le moyen – âge, l’agglomération beynacoise était comme la plupart des villages fortifiés, divisée en deux parties : le château et le bourg. Le château comprenant la forteresse elle-même protégée par ses remparts et à laquelle sont venus s’ajouter divers bâtiments voisins, était la propriété du baron de Beynac. Si le château de Beynac a fait l’objet de plusieurs études documentées, le bourg laisse peu de trace de son Histoire.

Au cours des siècles, le village s’organise autour de la forteresse et à l’intérieur de l’enceinte, plusieurs portes fortifiées marquent la limite de certains quartiers.

Pendant la guerre de 100 ans, la forteresse de Beynac, alliée du roi de France, s’illustre en s’opposant à son rival Castelnaud, allié des Plantagenets.

L’activité liée à la Dordogne est très active et ce jusqu’à la fin du 19ème siècle, la voie fluviale permettant le développement du commerce et des échanges.

« En raison de la pauvreté des voies de communication, la rivière Dordogne a occupé un rôle très important dès le VIIIème siècle. Ainsi, la voie fluviale permettait de rattacher l’Auvergne à la Gironde, en passant par la haute-Dordogne puis la moyenne-Dordogne. Difficile d’imaginer aujourd’hui le rôle économique et culturel qu’a joué dans cette vallée la batellerie jusqu’au début du XXème siècle.

La batellerie avec ses flottes de gabares a eu ses heures de gloire, tant dans la vallée de la Dordogne que plus tard dans la vallée de l’Isle. Elles transportaient du vin, de l’eau de vie, du froment et de la farine à Libourne, à Blaye et à Bordeaux. Au retour, grâce au halage, ces mêmes gabares rapportaient des denrées alimentaires (sel, huile, poissons séchés et salés, café, épices), matériaux de construction (bois, plâtre, quincaillerie), mais aussi du soufre, du charbon et du goudron végétal » Source : Texte & image : Éditions Esprit de Pays

Patrimoine architectural

Le  Château de Beynac : XII-XIII siècle

Les premières mentions d’un castrum datent de 1115. Mainard de Beynac offre alors des terres afin d’y construire une abbaye.

En 1194, Adémar, fils de Mainard, meurt sans descendant. Richard Coeur de Lion, suzerain des terres du sud-ouest de la France, offre le château, constitué d’un donjon et d’une enceinte, à un de ses fidèles compagnons d’armes, Mercadier. Six ans plus tard, à la mort du nouveau seigneur, le domaine redevient possession de la famille de Beynac.

Lors de la croisade contre les albigeois, Simon de Montfort, après avoir conquit le comté de Toulouse, décide de prendre la forteresse. Le seigneur de Beynac, n’offre aucune résistance et clame sa loyauté envers le roi de France. Philippe Auguste épargne donc le château et le restitue aux Beynac.

La royauté française bénéficiera de cette loyauté durant la guerre de cent ans. Beynac s’oppose à Castelnaud, soutenant les Plantagenet, dont le château lui fait face de l’autre coté de la Dordogne. En 1442, Pons de Beynac, soutenu par d’autres barons et du roi de France, prend définitivement la forteresse de Castelnaud et en chasse les Anglais. Beynac devient alors une des quatre baronnies du Périgord.

Mais entre les difficultés qu’éprouvent les barons à gouverner la région et les guerres de religion (Beynac se fait huguenot), le déclin approche.

La famille de Beynac disparait en 1753. Le château passe par mariage aux mains des De Beaumont qui abandonnent la puissante mais inconfortable forteresse.

En 1944 le château est classé monument historique.

Patrimoine architectural

Beynac-et-Cazenac

  • Les Églises de Beynac-et-Cazenac

  • La tour du couvent & La porte veuve

  • Le bourg médiéval de Beynac

L’église de Beynac

Ancienne église seigneuriale

Notre Dame de l’Assomption

A l’édifice bâti à l’intérieur de la première enceinte du château de Beynac sur un plan rectangulaire de base datant des XIIe et XIIIe siècles, deux chapelles ont été ajoutées aux XVIe et XVIIe siècles.

L’église est orientée selon l’axe traditionnel est-ouest. À l’ouest, un clocher-mur à cinq baies campanaires surplombe le portail à trois voussures, orné de modillons. La nef à trois travées, les deux chapelles et le chœur sont de style gothique avec des croisées d’ogives ornées de clés de voûte peintes ou sculptées et reposant sur des culs-de-lampe. L’édifice se termine par un chevet plat. Elle possède un magnifique retable du XVIIème siècle.

L’église est classée au titre des monuments historiques depuis 1912.

Possibilité de visites pendant les journées du patrimoine et lors des visites commentées du village.
La loge seigneriale est ouverte toute l’année et permet de voir l’intérieur de l’église et son magnifique retable.

L’église de Cazenac

Près de 900 ans

Saint-Martial

Bâtie au XIIe et XVe siècles, cette église dépendait au XIVème siècle de la paroisse voisine de Saint-André. L’édifice a été restauré en 1989 et décoré avec de nouveaux vitraux créés par Sylvie Gaudin représentant des scènes de la vie rurale.

L’édifice recouvert de lauzes est entourée d’un petit cimetière. Le côté ouest et son portail, surmonté d’un clocher-mur à deux baies , sont de style roman. L’’intérieur est typiquement gothique avec des croisées d’ogives dans la nef, le transept et le chœur.

Inscrite au titre des monuments historiques en 1948.

La tour dite « du couvent »

La tour du couvent est une ancienne tour chevalier. Au XIII ème siècle, on observe un déplacement des habitations vassales sur la partie haute du village, hors de l’enceinte du château. Elle se trouve devant les restes de l’ancien couvent fondé par des moines augustins.

La porte veuve

La « Porte Veuve » Porte de communication, la dernière en faction séparant le bourg du château. Elle doit son nom à la suite de la disparition de son poste de garde à la fin du XVII.

Le bourg médiéval de Beynac

Tout le charme de ce village médiéval au cachet unique accroché au rocher percé de cavernes se dévoile à travers ses maisons typiques aux toits de lauze, ses portes fortifiées, ses ruelles hantées par un passé millénaire, ses placettes pavées au charme incontestable, sa chapelle seigneuriale devenue « Notre Dame de l’Assomption »,  son calvaire dominant la Dordogne, son château et ses panoramas d’une exceptionnelle beauté qui au XXème siècle ont attiré de nombreux artistes de renommée internationale : Félix Vallotton, Paul Signac, Gustave Loiseau, André Lhote et bien d’autres. Certains ont choisi de s’y installer, c’est le cas de Marius O’Galop, Manzana-Pissaro, Paul Eluard ; d’autres y retournaient régulièrement pour trouver l’inspiration et se ressourcer.

Beynac et son château ont servi de cadre aux tournages de nombreux films :

  • 1990 : Dames galantes, film de Jean-Charles Tacchella.
  • 1995 : La Rivière Espérance, feuilleton télévisé de Josée Dayan.
  • 1998 : Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2, film de Jean-Marie Poiré .
  • 1998 : À tout jamais : la véritable histoire de Cendrillon, film d’Andy Tennant .
  • 1999 : Jeanne d’Arc, film de Luc Besson .
  • 2000 : Le Chocolat de Lasse Hallström.
  • 2005 : Ange de Feu, de Philippe Setbon .
  • 2005 : Le Mystère Ötzi de Richard Dale .
  • 2007 : Jacquou le Croquant, film de Laurent Boutonnat.
  • 2020 : Le dernier duel de Ridley Scott avec Matt Damon et Ben Aflleck

 

Le mythique hôtel Bonnet a reçu au cours du siècle dernier de nombreuses célébrités : les comédiens Brigitte Bardot, Jean Gabin, Michel Simon, Jean-Louis Barrault ; les personnalités politiques, Vincent Auriol, René Coty, Georges Pompidou et Maurice Faure ; la Grande Duchesse du Luxembourg, le Prince Charles, Irène et Frédéric Joliot-Curie, Paul-Emile Victor, David Rockefeller ; les écrivains André Maurois et Georges Simenon qui a écrit « Le coup de vague », chambre 26 côté jardin.

Pour la petite histoire

Le Président de la République à Beynac.

C’était en 1950. Mademoiselle Bonnet, propriétaire de l’hôtel-restaurant du même nom, nous racontait :

Un coup de fil de la Préfecture de Périgueux « Vous allez recevoir une personnalité politique pour le déjeuner. Réservez-lui un coin tranquille. » « D’accord, ce sera fait ! » . Les salles à manger étant toutes occupées par une nombreuse clientèle, nous disposons une jolie table dans le salon. Et voila la surprise ! Nous voyons arriver notre Président de la République, Vincent Auriol et sa femme.

Le repas fût très apprécié. Cette visite imprévue fût un honneur pour nos parents. Applaudis par la clientèle installée sur la terrasse, le couple présidentiel reprit sa route vers Toulouse et leur propriété de Muret.

 

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Vos liens utiles

Retrouvez toutes les informations touristiques de Beynac-et-Cazenac et du département de la Dordogne.

Gabarres de Beynac
La Balme
www.gabarre-beynac.com

Montgolfière & Châteaux
La Balme
www.montgolfiere-chateaux.fr

Canoes Périgord Aventure Loisirs
La Balme
www.perigordaventureloisirs com